Il est considéré comme le père du karaté moderne.

Fabuleux destin d’un homme qui à 53 ans, quitta sa famille, son île natale, pour implanter un art d’origine chinoise au japon, pays de tradition martiale.

Gichin Funakoshi est né le 10 novembre 1868 à Yamakawa, Shuri préfecture d’Okinawa, il est décédé le 26 avril 1957.

Il est le descendant d’une lignée de samouraïs, vassale  de la noblesse des îles Ryu Kyu. Son fils Yoshitaka prendra sa succession.

Il commence sa formation martiale avec le Me Azato Anko puis avec le Me Itosu,

Il est remarqué pour ses qualités morales et sa noblesse de caractère.

En 1922,une démonstration fut organisée à l’école normale des jeunes filles à Tokyo.

La préfecture d’Okinawa fut invitée à présenter son art local : le Tõ-De.

Les maîtres d’Okinawa qui parlaient mal le japonais, désignèrent Gichin Funakoshi pour les représenter.

Descendant d’une famille de samouraïs aux racines paysannes ;les Shikoku , il aurait bien voulu devenir médecin . Mais il lui aurait fallu couper son chignon, comme le prévoyait le règlement Meiji ; signe de virilité et de noblesse.

Il n’osa pas mécontenter ses parents, conserva son chignon et abandonna l’idée de devenir médecin.

Il devint enseignant.

Quand il commença sa carrière il coupa son chignon ,au grand dam de ses parents.

Il avait 21 ans et il enseigna pendant 30 ans.

Après la démonstration de 1922 alors qu’il devait renter à Okinawa, Jigoro Kano,lui demanda de présenter son art au Kodokan.

Cette démonstration se déroula le 17 mai 1922,il choisit Shinkin Gima, un étudiant originaire d’Okinawa.

Il resta à Tokyo pour développer son art, seul et sans ressources, il avait 53 ans.

Il travailla dans une pension de famille pour étudiants d’Okinawa à Meisujuku.

En échange d’une petite chambre il enseignait son art dans la salle de conférence de la pension.

Il n’avait que quelques élèves au départ ;Après deux années de privations mais aussi de détermination, le nombre de ses élèves augmenta.

Peu à peu sa situation matérielle s’améliora.

Le Tõ-De étant d’origine chinoise il était difficile de le faire reconnaître dans les arts martiaux japonais et du Budo.

C’est la raison qui le poussa à modifier les noms des katas et l’appellation karaté en 1929.

Cette subtile innovation, ainsi que la décision de faire du karaté une voie en ajoutant le suffixe Do, lui attireront des critiques des maîtres restés à Okinawa.

La voie du karaté a été reconnue et à gagner en popularité à travers tout le Japon.

Le nombre de personnes augmentant, il était difficile de trouver un endroit pour pratiquer.

En 1939 il ouvre le dojo du Shotokan (Sho références aux mouvements de la mer, To au pin du japon et Kan à la maison).

Lorsque la guerre éclate, il se retire avec sa femme pour fuir les bombardements à Oïta dans le sud du Japon, elle décèdera en 1947.

Son fils Yoshitaka qui avait pris la relève mourra la même année. Il avait entre-temps eu le temps de modifier le karaté de son père, montrant ainsi la voie au karaté moderne.

Seul , agé de 80 ans maître Funakoshi Gichin revint à Tokyo.

Ses anciens élèves, ceux qui avaient été épargnés par la guerre se regroupèrent et créèrent LA JAPON KARATE ASSOCIATION en 1949 en vue d’établir les règles d’un karaté comme sport de combat ;Il refusa de soutenir cette initiative.

Le 10 avril 1957 le ministère des sports japonais reconnaissait la JKA.

Dix jours plus tard Me Funakoshi mourrait à 89 ans.

Les dissentions allaient commencer et la création de différents styles en fonction des sensibilités de ses principaux élèves.